« Les directives anticipées de fin de vie ne sont pas la garantie d’une mort paisible » Figarovox, 1er novembre 2019.

Rédiger une directive anticipée de fin de vie n’est pas un «remède magique», car la vie est toujours imprévisible, estime le délégué général d’Alliance VITA Tugdual Derville. Le débat sur la fin de vie est plus complexe et nécessite un dialogue avec le personnel médical et les proches.

Tugdual Derville est délégué général d’Alliance VITA, fondateur du service SOS fin de vie. Il est l’auteur de La Bataille de l’euthanasie (Éditions Salvator, 2012).

Tribune parue dans Figarovox le 1er novembre 2019.

«Aucun document ne saurait prétendre «protocoliser» une bonne mort» estime Tugdual Derville.

En cette année 2019, la fin de vie et la mort provoquées de Vincent Lambert ont relancé le débat sur les directives anticipées. À entendre certains commentaires, il aurait suffi que le jeune infirmier, décédé le 11 juillet au CHU de Reims, les ait rédigées avant son accident pour que soient tranchés à la fois la controverse médicale, l’imbroglio juridique et le conflit familial qui ont empoisonné le débat pendant plusieurs années. Rien n’est moins sûr.

Assumer la complexité de chaque situation

Imaginer que la rédaction – à temps – de directives anticipées par chaque citoyen vaut garantie de mort paisible est très éloigné de la réalité. Tous les soignants et accompagnants le savent : l’expérience concrète des situations de grave dépendance, ou de maladie conduisant à la mort, montre qu’on ne peut échapper à leur complexité. Aucun document ne saurait prétendre « protocoliser » une bonne mort. Et c’est sans doute heureux. L’imprévisible est une constante de toute vie humaine.

Rien ne peut remplacer le discernement à effectuer par une équipe qu’on espère pluridisciplinaire au chevet d’un patient toujours singulier. Il y aura toujours à prendre au jour le jour, entre soignants et proches, les multiples décisions qui s’imposent : choisir et adapter un lieu d’hébergement, doser les analgésiques, organiser la prise en charge quotidienne, et accompagner le patient et son entourage pour apaiser au mieux ses douleurs physiques et les souffrances morales de tous… Tout cela mérite d’être sans cesse réévalué, rediscuté, réajusté… (…)

Article complet à lire ici.

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