Pas de paix sans liberté (03 janvier 2020)

Quels vœux partager avec vous pour 2020 ? Celui qui me vient d’abord est « la paix du cœur », car un cœur paisible peut endurer bien des tribulations, rester attentif aux évènements et aux personnes sans se laisser noyer par l’agitation. La paix est à gagner et garder. Elle est communicative, se lit sur un visage. La paix est aussi un travail. Elle s’entretient. Elle résulte de décisions, s’alimente par des choix propres à chacun.

Mais je veux aussi formuler d’autres vœux, liés à mon engagement associatif.

Pour entrer dans l’année nouvelle, nous avons lancé une campagne d’affichage dans les gares et les rues signée d’Alliance VITA. Trois visuels récapitulent nos vœux à quelques jours du débat bioéthique au Sénat.

Sur le premier, un visage d’homme avec comme message : « La société progressera à condition de respecter la paternité ». Sur le second, un visage de femme avec comme message « La société progressera à condition de respecter la maternité ». Sur le troisième, une jeune fille en fauteuil roulant, avec comme message : « La société progressera à condition de respecter la différence ». Un quatrième visuel, sur les réseaux sociaux, porte comme message « La société progressera à condition de respecter la vie ».

Ces vœux ont quelque chose d’évident, quels que soient nos parcours personnels. Ils plaident pour de précieux repères d’humanité quand les biotechnologies font parfois miroiter leur effacement.

La paternité, essentielle, quelques soient les défaillances des pères ; la maternité, à soutenir contre toute instrumentalisation du corps de la femme ; les personnes porteuses d’un handicap, dont la protection est un marqueur de civilisation ; et, ultimement, le respect par les uns de la vie des autres : ces quatre précieuses exigences d’écologie humaine risquent d’être fragilisés au nom du marché, de l’individualisme, de la loi du plus fort. D’où nos vœux pour 2020.

Or, voilà que pressée hier par quelques-uns, la présidente du réseau media transport a annoncé à des journalistes qu’elle ferait retirer, le soir même, deux de nos trois affiches (celles sur la paternité et la maternité) prétendant avoir failli à son devoir de neutralité en les acceptant. L’argument sonne faux quand on sait que media transport a déjà affiché une association animaliste tentant de culpabiliser éleveurs, bouchers et consommateurs de viande.

Alors, je formule un vœu de plus : celui de la liberté, cette liberté d’expression indispensable en démocratie, et sans laquelle il est plus difficile de conserver la paix du cœur.

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