Territoires vivants (13 février 2020)

Ce matin, je voudrais évoquer, non pas la grande actualité, celle qui nous écrase trop souvent quand nous listons les problèmes, conflits ou injustices qui nous dépassent. Je veux parler de la « petite actualité », celle qui nous concerne tous, sur laquelle nous pouvons agir parce qu’elle se passe à proximité, à portée de regard et de bras. Pour autant que nous jetions un coup d’œil autour de nous. Là où nous travaillons, où nous vivons, où nous nous reposons…

Chacun d’entre nous est en effet enraciné quelque part. Parfois, il vit encore près du lieu béni de sa naissance. Parfois, il s’est rempoté dans un autre endroit. De plus en plus souvent – surtout chez les urbains que beaucoup sont devenus – nous sommes un peu écartelés entre deux territoires. Celui de notre travail et notre région d’origine, où nous aimons revenir. « Au pays », comme on disait autrefois. Toujours est-il que nous avons envie que ces endroits qui nous sont chers vivent. Or, nous constatons souvent une perte de vitalité.

Dans nos immeubles ou nos quartiers pavillonnaires des zones urbaines, on peut se croiser en chiens de faïence ou limiter les interactions aux querelles de voisinage. Dans les petites cités en perte de vitesse, nous déplorons la désertification des centres-villes ; tout se passe à la périphérie, près des hypermarchés. Dans nos campagnes, les villageois se connaissent et restent souvent solidaires, mais les derniers commerces de proximité comme les cafés ont fermé, pas seulement les maternités.

Vous allez me dire que je déplore encore. Oui, mais cette fois, c’est pour ajouter illico qu’à l’échelle de la proximité, nous ne sommes plus impuissants. Il ne tient qu’à nous de prendre des décisions pour rendre nos immeubles, nos quartiers, nos villes et nos villages plus vivants. De multiples initiatives montrent que c’est possible. Il suffit de le vouloir, de se relier, de s’organiser.

C’est une façon pour chacun de se reconnaître acteur local, d’assumer la dimension politique, sociale et écologique de sa participation au bien commun. De contrer l’individualisme pour mettre en œuvre la fraternité qui s’inscrit au fronton de nos mairies. De prendre soin, à son échelle, des écosystèmes naturels et culturels qui le font vivre. Bref, de rendre nos territoires plus vivants. « Territoires vivants », c’est justement le thème du forum national d’écologie humaine qui aura lieu, à l’initiative du Courant pour une écologie humaine, les 22 et 23 février prochains à Paris. J’y serai. Vous aussi, peut-être ? Sinon, je vous raconterai…

 

 

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