Affaire Lambert : confusion sur les directives anticipées (Aleteia, 11 juin 2019)

Tribune de Tugdual Derville parue sur Aleteia le 11 juin 2019.

L’imbroglio familial, médical, juridique et politique autour de la situation de Vincent Lambert a provoqué des déclarations surprenantes de certaines autorités publiques qui incitent les Français à rédiger leurs directives anticipées « pour éviter de subir un acharnement thérapeutique ». C’est méconnaître la législation sur les droits des patients et la fin de vie, et le sens et l’utilité de ces directives anticipées.

Rédiger ses « directives anticipées » est une démarche difficile, pratiquement impossible à réussir sans explications. Un sondage Alliance Vita-IFOP a montré en 2017 qu’une immense majorité de Français (86 %) n’avait pas fait cette démarche, dont le sens peut être mal interprété. C’est la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, dite loi Leonetti, qui a instauré la possibilité pour toute personne majeure de rédiger ses « directives anticipées » tout en confirmant et précisant la possibilité, instaurée par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades, de désigner une « personne de confiance », tout cela en prévision de situations où elle ne serait plus en mesure de s’exprimer. La révision de la nouvelle loi du 2 février 2016, « créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie », dite Claeys-Leonetti, a rendu ces directives « contraignantes », c’est-à-dire non plus seulement indicatives, mais pas non plus opposables, ce qui aurait été absurde : un patient peut-il devenir le prescripteur, par anticipation, de ses traitements, et son médecin un exécuteur de ses prescriptions anticipées ? (…)

Lire la suite ici.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.